Résumé : Au carnaval civique destiné à façonner au Moyen Age la cohésion sociale et politique de la commune, succéda un carnaval voulu par l'aristocratie et associant le peuple aux jeux publics pour mieux dire au monde la puissance et la fascination de Venise. A la fin du XVIe siècle, le carnaval prit le relais des fastes de l'économie marchande et de la diplomatie en accueillant les princes d'Europe et en s'ouvrant à l'opéra. Puis le carnaval devint plus monotone, cachant la crise économique, morale, politique et sociale de la République, avant de se réduire au XIXe siècle. Son retour en 1980 a permis de ressusciter une fête urbaine renvoyant aux fastes baroques du XVIIe siècle tout en l'associant aux souvenirs du siècle des Lumières
Notes : m